Mousses & lichens

L’idée d’éternel détour au retour originel aux premiers éléments …Où comment après s’être extrait de la nature , on a envie de s’y fondre à nouveau, d’où cette tentative hybride.

Le lichen, sa proximité de l’algue, plante originelle , nomade sans racines, se nourrissant d’air et d’eau se propage où bon lui semble, réchauffe par ses couleurs les lieux qu’elle couvre, les souligne avec parcimonie, plante qui vient tatouer les corps qu’elle envisage comme une seconde nature. Se perdre dans les échelles, les premiers paysages doux, douillets avec l’arrondie des mousses …

"Nous avons remué des bacs remplis d'eau et de fragments de miroirs qui forment sur les personnages les marbres lumineux des plafonds de Villefranche. Peu à peu je capte mes mythes et mes souvenirs de jeunesse. Fasse le ciel que je les retrouve sur l'écran. Ce qui n'est pas une certitude." Cocteau à propos de « La belle et la bête »

dessin contemporain Hybride VI mousses et lichens Catherine OLIVIER

Hybride VI dessin pyrogravure, pastel, fil sur toile 70x70cm 2024

Pêle mêle , étrange comme le fait de ramener la mousse à l’intérieur de la maison la rendait merveilleuse, l’échelle réduite d’un autre paysage, un éclat de miroir ruisseau, les santons et les rochers en papier crèche.

Un chemin en pierre, la mousse qui s’immisce, une table anguleuse « préhistorique » constitué d’une grosse roche…Détours , labyrinthe des souvenirs près d’un lavoir … comment s’ y retrouver , aimer s’y perdre à nouveau …