Loin d'être ici

Catherine OLIVIER
28 avr.
2 min de lecture

Dernière mise à jour : 29 avr.

Pourquoi je suis partie, peut être à cause de ce cèdre du Liban au pieds de la maison qui m’incitait insidieusement au voyage ...Il y a des arbres malgré leurs profondes racines qui vous incitent à aller voir ailleurs eux mêmes transplantés venant d’autres paysages...Quand le soleil vous éblouit, des lieux se superposent , cela pourrait s’apparenter à un mirage, une sensation double...

J’ai quitté la campagne, les grands espaces pour la grande ville et un espace exigu. Ici je me suis toujours sentie comme « juste arrivée», alors que j’y ai passé les trois quart de mon existence, c’est étrange...L’enfance c’est un territoire très présent, qui vous visite quelquefois à votre insu…Et finalement le cèdre que je revois avec nostalgie c’est celui qui m’a donné envie de partir…

Laisser filer les âmes et les corps, les oiseaux n’ont pas de clôtures dans la tête, dédoublement intérieur une vie ici , une autre ailleurs…C’est bon d’aller se perdre, décrocher des lieux d’une manière ou d’une autre .

« L’en-commun résultera de la reconnaissance de l’enchevêtrement de notre monde. C’est pourquoi, dans la redéfinition d’une politique du bien du monde au-delà de l’humain, penser et panser sont indissociables. »

Achille Mbembe Brutalisme